Aujourd’hui, nous allons nous pencher sur une technique d’impression plus complexe qu’elle n’y parait : l’impression jet d’encre, que chacun a déjà utilisée au moins une fois.

Technologie mise au point par un français, l’impression jet d’encre s’est imposée comme la technologie d’impression qui a accompagné l’entrée des PC dans les familles au courant des années 2000, entraînant une baisse des prix très importante. Cette technologie n’est pas pour autant réservée aux particuliers et elle reste le seul outil des professionnels de l’image. Pour répandu que soit ce type d’impression, il est très complexe; c’est pourquoi il mérite qu’on l’explique en détail.

L’encre

Tout d’abord, il est utile de rappeler que l’impression jet d’encre utilise des encres liquides, ce qui entraîne un certain nombre de conséquences. Ces encres sont conditionnées dans de petits réservoirs. Pour imprimer sur un support, les encres sont projetées sur celui-ci sous forme de gouttelettes minuscules, on peut donc les conditionner dans des formats plutôt petits comme c’est le cas des cartouches actuelles. Cela explique pourquoi ce type d’impression était à l’origine destiné à un usage particulier au sein du foyer : les consommables ne prenant pas beaucoup de place, cela permet de vendre des imprimantes de taille réduite qui s’adaptent bien à un usage domestique. Ce positionnement a depuis évolué et on retrouve aujourd’hui nombre d’imprimantes jet d’encre chez les professionnels qui impriment à plus grand échelle.

cartouches jet d'encre 2Cartouches Canon

On l’a vu dans le post précédent, les imprimantes jet d’encre utilisent en général quatre couleurs : les trois couleurs primaires ainsi que le noir. A ces quatre couleurs basiques peuvent venir s’ajouter d’autres nuances (le cyan light, le gris, le rouge-vert …), et parfois l’imprimante est prévue pour accueillir deux cartouches de noir (l’une pigmentée qui servira pour le texte et l’autre non pigmentée utilisée pour les photos).

Comment ça marche ?

Pour imprimer, la machine vient déposer des points de chacune des couleurs qui selon leur positionnement et leur agencement vont créer une palette de couleurs complète. Ces points sont de l’envergure d’un picolitre, dix-millions de fois plus petit qu’un millilitre (mL).

Ces gouttelettes extrêmement petites passent par des petits trous qui déterminent la résolution de la machine, c’est-à-dire la finesse et la précision de l’impression. On évalue celle-ci en DPI (Dot Per (square) Inch) : il s’agit du nombre de points maximal par pouce que peut imprimer la machine. Plus ce nombre est élevé, meilleure est la résolution, et plus les trous sont petits.

La technologie du jet d’encre vient poser l’encre sur la feuille, celle-ci étant liquide, elle sèche et se fixe ainsi sur le papier, mais reste sensible à l’eau et aux frottements (il existe aujourd’hui des encres professionnelles réduisant ces inconvénients, grâce à l’avancée de la technologie).

  

Le casse-tête des têtes d’impression

C’est ici que les choses se compliquent. D’une part, faire sortir l’encre de la tête d’impression pour la propulser sur le papier n’est pas chose aisée. Pour former ces points minuscules, il faut une technologie pointue, que l’on va trouver dans la tête d’impression. L’encre est contenue dans la cartouche et doit passer par la tête d’impression. Pour ce faire, elle est dilatée afin d’être posée sur le papier, ce qui demande une très grande technicité sur laquelle nous reviendrons ultérieurement. D’autre part, les têtes d’impression peuvent se trouver à deux emplacements différents. En effet, sur certaines machines elles sont embarquées dans l’imprimante, sur d’autres elle sont intégrées aux cartouches elles-même.

Le second cas de figure est privilégié par certains constructeurs car cela augmente sensiblement le prix de la cartouche. Elle contient alors un élément de technologie avancée qui présente également ses avantages. Cela permet d’abord de breveter la cartouche, et donc de lutter contre la contrefaçon (au moins dans les pays qui respectent les brevets, ce qui est le cas de la France). Ensuite, ce système protège votre imprimante : en effet, la particularité de l’encre liquide est que son support, l’eau, s’évapore. Par conséquent, si la machine demeure inutilisée trop longtemps, l’encre sèchera à l’intérieur, et obstruera les têtes d’impression, rendant l’impression impossible. Si les têtes d’impression sont intégrées à la machine, il est parfois compliqué de les récupérer une fois qu’elles sont obstruées par de l’encre sèche, et il faut donc parfois changer de machine. A contrario, si les têtes d’impression sont intégrées aux cartouches, il suffit de remplacer la cartouche en cas d’obstruction pour pouvoir imprimer de nouveau.

Chez Cartoooche, nous privilégions les cartouches “réservoir” (les têtes d’impression sont dans la machine), et cela pour les raisons suivantes :

  • Dans ce cas de figure, les cartouches sont individuelles par couleur, ce qui n’est pas le cas des cartouches “a tête”, qui regroupent les trois couleurs primaires dans un seul réservoir. Ainsi, quand l’une des trois couleurs est épuisée, il faut changer toute la cartouche, dans l’autre cas, on ne change que la couleur concernée.
  • Les cartouches étant individuelles, leur capacité est sensiblement plus importante.

  • Comme on ne rachète pas la technologie, le coût d’une cartouche est bien moindre.

En matière d’encre liquide, que la tête soit ou non sur la cartouche, il faut imprimer au moins une fois par semaine, et ce dans toutes les couleurs. Vous pouvez pour cela utiliser le fichier que nous avons créé à cette intention, disponible ici.

Non-utilisation = séchage = mort de la tête d’impression ! 

Quel que soit le système de votre imprimante, nous sommes généralement en mesure de la remplir de nouveau, ainsi n’hésitez pas  nous téléphoner ou à vous rendre en boutique avec vos cartouches vides dans une enveloppe en papier* pour faire le plein d’encre et économiser jusqu’à 80% par rapport à l’achat de cartouches neuves !

*surtout pas dans un sac en plastique !